Conférence Open Lab « La Résilience », 20 mars 2023 à 18h

Cher(e) membre de l’Open Lab Exploration Innovation,

La prochaine conférence aura lieu le lundi 20 mars à 18h à l’IAE (amphi 401) sur le thème de la résilience. Elle sera animée par Pascal Lièvre, Professeur émérite en sciences de gestion, CleRMa, UCA à l’occasion de la publication de l’article : Lièvre, P., Mérour, E., Morin, J., Macedo Franco, L., Ramos Palomino, D., Rivera Porras, M., … & Van Wyk de Vries, B. (2022). Volcanic risk management practice evolution between vulnerability and resilience: The case of Arequipa in Peru. Frontiers in Earth Science, 1552.
https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/feart.2022.877161/full?&utm_source=Email_to_authors_&utm_medium=Email&utm_content=T1_11.5e1_author&utm_campaign=Email_publication&field=&journalName=Frontiers_in_Earth_Science&id=877161

Résumé

La notion de résilience apparait aujourd’hui dans les organisations, dans les territoires comme une capacité nécessaire pour faire face à l’incertitude, à l’imprévisible, dans le contexte du XXIème siècle, voir l’enquête réalisée en Auvergne autour de la résilience par Damien Caillard, Viginie Rossigneux et Marie-Pierre Demarty paru aux Éditions Tikographie (2022), voir aussi les actions de Recherche/Développement engagées par le CISCA, en partenariat avec les collectivités locales, toujours en Auvergne, autour de l’accompagnement à la résilience territoriale. Un contexte où se conjuguent des ruptures comme l’épidémie de la covid19, la guerre en Ukraine, la transition écologique… liées à de l’incertitude et du risque. La résilience serait une réponse en quelque sorte pour faire face à ce type de situation. Dans le même temps, le concept de résilience sur le plan scientifique s’est développé depuis les années 70 dans différentes disciplines (de l’écologie, en passant par la physique et la géographie jusqu’à la gestion), on a aujourd’hui un véritable corpus scientifique autour de la résilience. Cette notion s’est historiquement développée dans le champ de l’écologie (Holling, 1973) mais aussi en physique (Gordon, 1978) et en psychologie (Cyrulnik, 2002 ; Hollnagel, 2010) et enfin dans le champ de la théorie des organisations (Staw et al. 1981 ; Meyer, 1982). Dans le seul champ du management, comme le montre le récent survey réalisé par Linnenluecke (2017), il est possible d’identifier 339 contributions importantes depuis 1977. Nous prendrons le point de vue de la géographie des risques : une discipline qui s’est créé depuis les années 70 à l’interface des pratiques. Elle met en avant la notion de vulnérabilité pour gérer les risques (Thouret, D’Ercole, 1996). La notion de résilience dans les années 2000 apparait suite à celle de vulnérabilité. La vulnérabilité est opératoire, la résilience reste trop encore incantatoire comme le rappelle Magali Reghezza-Zitt (Géographe à l’ENS, Université Paris Saclay). L’objet de la conférence est de rendre compte de ces deux manières de faire de la gestion des risques, de leurs différences et de leurs possibilités ou pas d’articulation.